Sur toutes les lèvres depuis quelques années, la Responsabilité Sociale des Entreprises a semble-t-il déboulonné le développement durable dans la communication et la réflexion des organisations. A juste titre d’ailleurs. Mais au fait, de quoi parle-t-on exactement ? Plus important encore, quels en sont les avantages ?
De l’environnement à la RSE en passant par le développement durable
Au début des années 2000, toute entreprise un tantinet exposée se devait d’afficher son plus grand respect de l’environnement. Cinq ans plus tard, la même entreprise devait adhérer aux valeurs du développement durable. Aujourd’hui, il en est toujours question mais c’est désormais la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) qui occupe l’esprit des décideurs. Et pour cause, la RSE est une démarche globale qui questionne la perception mais surtout la performance des organisations.
Les 7 axes clés d’une démarche ISO 26000
Le périmètre de la RSE est en effet plus large que celui de l’environnement ou du développement durable auquel elle contribue. La norme ISO 26000 qui établit les lignes directrices en la matière invite les organisations à penser leur démarche autour de sept points clés : la gouvernance, les droits de l’homme, les conditions et relations de travail, l’environnement, les bonnes pratiques dans les affaires, les questions relatives aux consommateurs et l’engagement sociétal.
La réflexion stratégique des organisations en ligne de mire
Ces items définissent les domaines sur lesquels toute organisation peut agir pour améliorer son mode de fonctionnement, notamment à l’égard de la société. A l’inverse des normes ISO 9001 et ISO 14000 par exemple, la norme ISO 26 000 ne porte aucune exigence et n’est associée à aucune certification. Elle est en effet destinée à alimenter la réflexion stratégique des organisations, éventuellement en préambule d’une démarche de certification 9001 et/ou 14 000.
Un levier de croissance pour les entreprises
Pourquoi, dès lors, s’engager dans une démarche RSE ? Sans doute parce qu’elle suppose de travailler différemment : en limitant les risques professionnels, en réduisant sa facture énergétique, en améliorant le dialogue social, en ayant de meilleures relations avec ses partenaires, etc. Il y a des contraintes mais aussi beaucoup d’avantages. Adopter une démarche ISO 26000 peut en effet contribuer à la croissance de l’entreprise via de nouveaux clients et de nouveaux marchés.
Des solutions vertes légitimes
En changeant ses process, l’entreprise peut en effet se doter d’avantages concurrentiels. Elle soigne son image, fidélise ses collaborateurs et ses sous-traitants. Elle rassure ses actionnaires et investisseurs, elle nourrit de bonnes relations avec la presse et le tissu économique. Denier point et non des moindres, une démarche RSE permet à l’entreprise de revendiquer des « solutions vertes » en toute légitimité, évitant au passage l’écueil du « green washing ».
Un diagnostic, un plan d’action et des indicateurs
En pratique, une telle démarche suppose d’établir un diagnostic : où en est l’organisation sur les différents items de la RSE ? Il faut ensuite définir des objectifs adaptés et réalistes. Mettre en place le plan d’actions ad hoc et doter l’organisation d’indicateurs pour mesurer l’efficacité de son action. Sur le plan énergétique, il s’agit par exemple d’obtenir des données sur la performance énergétique des bâtiments, les différentes consommations énergétiques, les surconsommations, etc.