Le télétravail est-il écologique ? Voici notre réponse

Télétravail et environnement sont-ils compatibles ? Au premier abord, le lien est clair : le travail à domicile est écologique, car il évite d’utiliser la voiture pour se rendre au bureau. Les émissions de gaz à effet de serre et particules fines sont donc réduites. Pourtant, le calcul n’est pas si simple. Surtout : il existe d’autres gains écologiques encore plus avantageux, mais largement méconnus. Découvrez notre analyse sur les bénéfices environnementaux du work from home et les liens complexes entre télétravail et pollution.

 

Les avantages du télétravail sur l’environnement

En 2015, l’ADEME publiait une étude sur les effets bénéfiques du télétravail pour la planète. En 2020, l’agence complète son premier rapport par une évaluation des effets rebonds du travail à distance. En effet, le work from home induit un changement des comportements, certains diminuant les gains environnementaux du télétravail.

Si l’évaluation des avantages écologiques du travail à domicile est complexe, elle reste concluante : le fonctionnement hybride (télétravail + sur place) est moins polluant qu’un déplacement quotidien en entreprise.

La diminution des émissions de gaz à effet de serre, et autres consommations de ressources, ont plusieurs origines.

 

La diminution du transport en voiture, le bénéfice environnemental du télétravail le plus connu

Quand on liste les gains du travail à distance sur l’environnement, la diminution des transports arrive souvent en tête. Et pour cause : selon l’INSEE, 7 Français sur 10 se rendent sur le lieu de travail en voiture (ou autre véhicule).

En prenant en compte les autres déplacements du télétravailleur (courses, dépôt des enfants à l’école, etc.), l’Agence estime une économie d’environ 200 kg CO2eq par an, pour un jour de work from home par semaine. Pour référence, on estime à 12,2 t CO2eq les émissions annuelles d’un Français.

 

L’adoption du flex office, une opportunité méconnue pour augmenter les avantages du télétravail sur l’environnement

Le flex office pour diminuer la surface des bâtiments d’entreprise

Lorsque le télétravail est pris en compte dans la stratégie globale de l’entreprise, davantage de gains environnementaux sont attendus.

C’est le cas lorsque la société propose le flex office. Les espaces de travail ne sont plus attitrés. Les salariés viennent sur place pour des réunions d’équipe, des temps informels entre collègues ou des postes spécifiques à leur métier. Ils restent chez eux pour des tâches demandant de la concentration.

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L’empreinte écologique des bâtiments professionnels

L’entreprise peut alors réduire la surface de ses bâtiments, entrainant une optimisation de son empreinte écologique.

  • En effet, la consommation énergétique des bureaux en France s’élève à 168 kWhEF/m² par an – soit des émissions de gaz à effet de serre de presque 16 kg CO2eq par m² et par an.
  • La consommation d’eau annuelle est estimée à 0,37 m3/m².
  • Sur l’ensemble du cycle de vie (construction, maintenance, exploitation, entretien, etc.), le bilan carbone d’un espace de bureau serait d’environ 78 kg CO2eq/m² par an (d’après l’Observatoire de l’Immobilier Durable, 2019). On compte en moyenne 15 m² par collaborateur.

Les gains environnementaux du télétravail bien organisé

Au cœur d’une stratégie de flex office bien menée, le travail à distance peut donc réduire considérablement la facture environnementale d’une entreprise.

Associé à une réduction de la surface des bureaux d’entreprise, chaque jour de télétravail hebdomadaire économiserait jusqu’à 234 kg CO2eq par an par collaborateur.

Sans diminution de l’occupation immobilière, cette économie descend à… 6,7 kg CO2eq par an ! Cela correspond à la simple diminution des consommations énergétiques du bâtiment professionnel. En effet, à la maison, les individus sont responsabilisés face à leurs consommations d’eau et d’énergie – puisque la facture leur revient à la fin du mois !

 

Effet rebonds et pollutions cachées : la complexité de l’évaluation écologique du travail à domicile

Les avantages du télétravail sur l’environnement restent des hypothèses. Il est, en réalité, très complexe d’évaluer ces gains.

Les trajets domicile-travail se transforment en courts déplacements

Pour le transport par exemple, il ne suffit pas de supprimer le trajet domicile-travail. Les comportements de l’individu sont modifiés. Ainsi, ce dernier pourra faire de petites courses dans la journée, ou devra amener ces enfants à l’école – déplacements habituellement sur son trajet vers l’entreprise.

Si les déplacements en voiture ne sont pas nuls en télétravail, ils restent heureusement moins élevés. Par ailleurs, certains profitent de cette journée moins stressante pour faire leurs déplacements à pied, à vélo ou en trottinette.

 

L’impact environnemental du numérique

De plus en plus, on s’inquiète également de l’impact environnemental des outils numériques. Le travail à domicile s’accompagne généralement d’une augmentation des réunions en visio, et autres outils de communication à distance.

D’après une étude datant de 2020 (Leboucq, mentionnée dans l’étude de l’ADEME), une minute de visio-conférence émettrait 1 g de CO2. En comptant une heure de visio par jour de télétravail, le bilan carbone s’élève à 2,8 kg CO2eq par an, pour un jour de work from home par semaine. Des émissions finalement bien inférieures aux gains attendus par la diminution des trajets en voiture ou des surfaces d’entreprise.

 

Télétravail et pollution : en résumé

Finalement, les avantages du télétravail sur l’environnement sont indéniables.

  • Les diminutions des rejets de gaz à effet de serre sont dues en grande partie à l’évitement des trajets en voiture et la réduction de l’empreinte immobilière des entreprises.
  • Bien que l’évaluation soit complexe, le bilan écologique du travail à domicile est encourageant.
  • On observe cependant que certains effets rebonds peuvent diminuer, voire annuler, les économies carbone du télétravail. Un accompagnement intelligent et une adaptation globale de l’entreprise sont donc nécessaires.

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Source :

https://www.ubigreen.com//www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/caracterisation-effets-rebond-induits-teletravail-rapport.pdf (ADEME, 2020).

https://www.ubigreen.com//librairie.ademe.fr/mobilite-et-transport/3783-evaluation-de-l-impact-du-teletravail-et-des-tiers-lieux-sur-la-reduction-des-consommations-d-energie-et-des-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre-et-sur-l-organisation-des-entreprises.html (ADEME, 2015)

 

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